Pourquoi une conférence gesticulée ?

Après l’écriture de mon roman (« La course du soleil« , qui raconte mon burnout dans une université et les coulisses d’un monde du travail déshumanisant), et après ma première conférence gesticulée (Ensaignement à distance, qui pose la question de la numérisation de l’école), il m’a fallu aller plus loin sur les questions du travail,  de l’émancipation, etc.  Cette conférence gesticulée m’est essentielle, car elle invite tout le monde à sortir de la résignation que nous provoque le système néolibéral, à sortir de la honte et reprendre en main la question centrale : le travail.

La valeur travail, tu l’aimes ou tu en crèves

Certains diront : « Il n’a pas eu de chance, il faut des minima sociaux… » D’autres penseront : « Il a ce qu’il mérite, il n’en a pas fait assez. Il faut renforcer les dispositifs de retour à l’emploi, parce que seul le travail émancipe. »
Je préfère éclairer mon parcours d’ingénieur déclassé par le management à la lumière du basculement culturel des années 80 à aujourd’hui, car c’est seulement ainsi qu’il peut nous être utile… Comment le néolibéralisme prolétarise-t-il un ingénieur ? Cette conférence gesticulée aborde l’angle de la résignation vers laquelle il nous pousse ; de l’école au travail, à l’aide de « dispositifs » et d’une guerre psychologique qui nous est faite, il nous empêche de reprendre la main sur l’essentiel : décider collectivement du travail.

Cagnotte

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Description plus trash

Si la description ci-dessus vous paraît fade, c’est qu’elle est épurée de la colère qui s’y greffe.
Pour vous, voici donc une description plus trash de cette conférence gesticulée en devenir : comment le discours néolibéral a inventé le concept de “la valeur travail”, agrémenté d’un certain “bon sens”, pour nous pousser à travailler dans un système qui ne va pas dans le sens de nos intérêts communs ; cherchant à nous convaincre, décennies après décennies, de Thatcher à Macron et de Yves Montand à Bernard Arnault, que notre propriété sociale commune (la cotisation sociale, la sécurité sociale, le chômage, la retraite, etc.) qui nous protège de ses méfaits serait notre ennemi. Ce faisant, les pauvres s’appauvrissent et les riches s’enrichissent… sur notre travail. Il n’y a pas de ruissellement, il n’y a pas de cordées. Il y a des exploiteurs et des exploités, et nous sommes passés des 30 glorieuses aux 30 piteuses sans l’avoir vu venir ; de mon père qui avait profité de cette période pour connaître un progrès social, à moi, enfant des 80’s et que des sociologues appellent un désaffilié…

Qu’est-ce qu’une conférence gesticulée ?

Prise de parole publique sous la forme d’un spectacle politique militant, construite par une personne ou un groupe à partir de leurs expériences, c’est un acte d’éducation populaire fondé sur l’envie de partager ce qu’on a compris.
Le conférencier type est un travailleur ou un militant qui arrive à un moment de son parcours professionnel où il est en situation de comprendre ou d’explorer à partir de ses intuitions ou ses doutes sa place et son rôle dans la domination. Moment de doute, de crise du sens de son  travail, moment politique par excellence, qui donne la possibilité de construire ces interrogations pour en faire un objet politique partageable, et un objet «  culturel » utile pour l’action collective.

Où ?

Bigre! Lieu
8 place du Colombier
Rennes

Quand ?

Jeudi 5 décembre 20h30

Organisé par

Christophe Rohou

Prix

Chapeau

Inscription

Par mail à rennes@bigre.coop ou par téléphone au
07 60 57 11 22
 

TOUT SUR LA CONF

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https://www.ardeur.net/conferences-gesticulees/

Voir d’autres conférences gesticulés :
https://conferences-gesticulees.net

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